L’Armorial du Jura contiendra à la fois des reproductions de documents anciens et des dessins contemporains réalisés pour l’occasion par Nicolas Vernot.

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Des dessins spécialement conçus pour la publication
Le souhait d’insérer dans l’Armorial des dessins contemporains s’inscrit dans une volonté éditoriale délibérée de souligner toute la pertinence de l’art du blason au XXIe siècle. Loin d’être une tradition obsolète, l’héraldique est un art vivant, qui à chaque époque renouvelle son style tout en restant fidèle à ses racines. Les dessins publiés dans l’Armorial doivent pouvoir fournir aux familles concernées des modèles utilisables de leurs armoiries. Mais à côté de leur dimensions strictement informative, ils doivent aussi séduire, intriguer et faire rêver…
Chaque armoirie se décrit avec une phrase appelée blasonnement, dont la lecture permet de restituer le contenu de l’écu si on ne le voit pas. Tout en respectant scrupuleusement les directives données par cette phrase, l’artiste qui dessine les armoiries dispose d’une certaine liberté stylistique.
Concevoir un style graphique cohérent pour un Armorial riche de plusieurs centaines d’écus est un véritable défi. Au moment de sa conception, chaque nouveau dessin de figure doit être pensé pour s’insérer harmonieusement dans un ensemble en partie réalisé, en partie à construire.
Le recours au dessin informatique vectoriel facilite l’unité de l’œuvre. Pour autant, aucune des figures n’a été reprise d’Internet : chacune est une réalisation originale, alliant tradition et modernité.
Sur le plan graphique, l’œuvre de Nicolas Vernot se situe au croisement de plusieurs influences assumées : la vigueur des armoriaux médiévaux, l’élégance des compositions de l’héraldiste suisse Paul Boesch, le sens aigu de la stylisation du graphiste slovaque Ladislav Čisárik, l’harmonie des lignes et des formes portées par l’Art nouveau et l’Art déco…
Même si la dimension créatrice de l’illustration est assumée, il n’en demeure pas moins que chaque dessin est établi dans le respect scrupuleux de blasonnements rigoureusement établis à partir de sources vérifiées. Aussi le lecteur ne doit-il pas s’étonner de voir des écus intégralement en couleur en côtoyer d’autres en noir et blanc, quand certains enfin ne sont que partiellement colorés : c’est que beaucoup de ces armoiries ne nous sont connues que par des pierres ou des sceaux. Parfois, un code de hachures permet de déduire telle ou telle couleur, mais le plus souvent, on ignore quelle était la palette chromatique adoptée. Fidèle au principe du respect des sources, nous nous sommes interdits toute extrapolation : les dessins restituent fidèlement ce que l’on peut établir avec certitude.